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Un regard pierre de lune
Le regard en instance
De l’étrange opale céleste
Esquisse sa langoureuse danse
Que le jour furtivement déleste
Le soleil tente d’enfouir ses parfums
La terre creuse son lit de rosée
Se couche dans les embruns
A l’orée d’un sommeil doré
Fuite insaisissable du soir
Effluves suaves d’agrumes
Gourmand secret d’espoir
Qu’exhale une furtive brume
Sous l’œil en amande
Le doux soupir blêmi
Pressante demande
Du croissant endormi
Le regard de la nuit s’élève
Tandis que le jour s’éteint
L’astre veille sur nos rêves
Pâle et fidèle lamparo sans fin
L’œil fardé de gris
S’ouvre alors au crépuscule
Quinquet qui nous sourit
Lorsque le jour bascule
Vigie mythique de la nuit
Précieuse et blafarde sentinelle
Dont la prunelle toujours luit
Du soir de l’infini à l’éternel
©
Arz'el
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