Recherche par nom, par titre

 

 
     
  Accueil > Florilège > 2018  

NOX - FREDERIC ADRIE

Immigrés en Destin - bleudasi

Amour de balcon - Patricia Degand

(sans titre) - Dominique Marbeau

A MIDI TRENTE - Fabrice Farre

Utile ! - Texte pour enfants, à illustrer - FLOPIL

Extrait du recueil : Oeuvre d'indéfinissables. - Arnaud FORGERON

Mauvaise Haleine - François RECIF

Déclic - LAURENT DEHEPPE

MARQUISE - Jean-Jacques Nuel

Entre la nuit et le silence - Jean-Charles Paillet

Une trêve - Mireille PODCHLEBNIK

Tu peux quitter l’enfance... - Jacques ROLLAND

L'herbe tendre - anick roschi

Léonie - vincent motard-avargues

Message radio - salley yann

 

Extrait du recueil : Oeuvre d'indéfinissables.



Commencez par le bas de la nuit de cobalt bleu, sur la terre, toute destinée
est une gerbe électrique infusée d'un sang lumineux. Ciel veiné d'aluminium bleu
d'un dub de crystal, continuez dans la chambre de mémoires. Bleu ultra-marin,
épiphanie, refuge des lumières de l'eau. «Voir et admirer c'est se retrouver intact.»
C'est se reconnaître, être aussi l'écho, l'onde, le creux et la surface. Bleu de prusse,
partout l'on voit apparaître des arêtes, des rebords de jugements et de chemins.

Taches vaporeuses des admirables chevaux du Temps qui déroulent la ligne des formes
sur le contour des ombres. Bisons bleus de Montignac, ligne Botticelli, mythologie
des seins maternels, il reste de la peinture des anciennes cavernes, un peu de graisse
à flamber, quelques traces sur les écorces des clairières. Il reste un peu de l'en avant
des choses, des civilisations païennes sur les fonds monochromes des dorsales atlantiques.
À l'emprise mystique, l'intuition est un au-delà.

L'on ignore la variété des altitudes, on ne songe qu'aux traits devant nos yeux, en
position unique. Il y a des mérites aux ruées ivres aux virées rudes de l'âme qui se dressent
sur les déserts obscurcis où piétinent les sages. L'humble réalité païenne, feu primitif
de l'oraison des ombres, pulse sous chaque rivage du présent et de l'épure. Fata Morgana,
les marins ont rejoint la lune scélérate et leurs canots de bois brûlent aux enfers. Fata Morgana
assise dans sa tendre jeunesse laisse ses poudres de voiles à la dérive.

Parce qu'il n'eut jamais la sensation d'être plus que lui-même, il sait que la réalité n'est que relative,
la difficulté ne consiste pas à apprendre mais à s'accepter, à comprendre, parlons plutôt du chemin
que de la quête, de la démarche que du chemin. Parlons dès à présent des machoires de prophètes
du fond des chapelles fragiles, parlons des murmures de forêts épaisses de signes, de nos yeux portés
aux bestiaires des étoiles, parlons du vivant, de fraternité, des existences, là où d'autres ne jurent que
par leurs libertés et leurs pouvoirs.


AF




© FORGERON

https://arnaudforgeron.wixsite.com/monsite

     
     
© 2007 soc & foc - Contacts - Crédits