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Idée disparate
Le silence s’acharne à remplir mon être de ses vertus, je mire le moi entiché de toi.
Que faire de ses larmes qui s’immiscent aux méandres du tissu charnel, atteignent les pores de l’âme du vivant.
Que faire d’un silence parlant qui s’embellit au fur du temps, retrace mes origines, s’enfonce dans la chair des mots, dans l’imaginaire poétique de l’être...
Que faire quand les mots étouffent les sanglots du moi et imprègnent sa substance de l’autre.
Je suis ce que je ne suis pas ; un être-miroir miroitant ce qu’il n’est plus et ce qu’il sera.
Les mots se versent en moi, sur les feuilles, sur les supports et dans le monde de l’être-là.
Les mots viennent à moi comme des oiseaux de paradis en quête d’un nouveau territoire, reniflant mon être, le remplissant de leurs pleurs, joies, émois…
Les mots de toutes les nuances et les ambivalences de soi.
Je suis là, je compte, décompte et décante mon existence en vertus de Signes…
Leurs morts me donnent vie, accordent au vivant que je suis son unique récit, répétitif pourtant, olfactif…
Et les mots déjouent l’impértinence de leur faire.
Que faire, que faire, que faire du récit décanté qui s’évapore au creux de mes maux…
Et pourtant, il le faut.
©
Sahyouni
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