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LE MIMENMOT

texte de Dominique CAGNARD
illustré par Maria DESMÉE

Dominique Cagnard a fait la connaissance de Marcel Marceau à Lille, chez le peintre Roger Frézin et suivi des cours à l’école de Mimodrame de Paris.
Il écrivait souvent des poèmes en regardant travailler les élèves.
La création du Monde fut pour lui un moment d’intense émotion.
Il a appris à écrire en lisant Verlaine, là où l’indécis au précis se joint.
Il s’endormait en marchant sur les mains, accomplissant son rêve d’enfant : devenir un Mimenmot.
 Les lavis de Maria Desmée accompagnent subtilement ce rêve accompli.

 

48 pages - Quadrichromie - 13X21 cm - Broché
2015
ISBN 979-10-95089-01-8

 
 
 

CRITIQUES

Un livre autour du mime. Des mots posés sur le sans mot. Sur le silence. C’est une des pistes que poursuit la poésie depuis toujours : dire l’indicible, rendre compte de ce qui échappe, mettre un mot sur l’ombre et donner un écho au silence. un mime traverse le mur des langues.
Entrer dans l’étrange rêve, et côtoyer cette part intemporelle de soi. Entrer dans la mouvance et connaitre l’envol mystérieux. La légèreté d’une feuille, d’un pas sur l’eau… pas à pas je touche le temps.

Un mime au loin.
Personne ne le voit.
Il joue avec l’air de ses rêves.

Un livre où l’on joue, où l’on rêve. Un livre silencieux, comme une première neige, fine poudre. Les lavis colorés vibrent avec ce silence. On lit et on relit, lentement : on est bien ici.
Patrick Joquel



Enfance / Figure du poète. « Enfant, je rêvais de devenir poète/en traversant les portes et les fenêtres/sur les ailes d’un oiseau ». Le poète parle des sources, devine le « secret des ombres». Les allitérations miment en mots son propos : « Un mime se promène à minuit/en quête de murmure ». La figure du poète en funambule des mots : « Je ne pars jamais en voyage./J’ai un arbre qui me tient compagnie./De la terre aux étoiles,/je tisse des mots sur un fil ». Une poésie qui fixe l’éternité d’un instant : « Un mime au loin./Personne ne le voit./Il joue avec l’air de ses rêves ». en voyage./J’ai un arbre qui me tient compagnie./De la terre aux étoiles,/je tisse des mots sur un fil ». Une poésie qui fixe l’éternité d’un instant : « Un mime au loin./Personne ne le voit./Il joue avec l’air de ses rêves ».
Dominique Cagnard rencontre volontiers les classes, son parcours est éclectique, il a plus d’une corde à son arc et il a publié récemment Une vache dans ma chambre (Motus, 2008) et Tzigane, je veux être ton papillon (Corps Puce, 2012).
Maria Desmée est poète et peintre, elle accompagne ici les poèmes de volutes d’encre proches de la calligraphie : « la fusion de l’encre et du mouvement ».
Pour toutes les classes du lycée.
O.B (InterCDI n°261 de mai/juin 2016)

Illustrés des suaves aquarelles de Maria Desmée, Le Mimenmot nous renvoie à des poèmes écrits lorsque l'auteur regardait travailler ses confrères élèves à l'école du Mimodrame de Paris. Il y a comme une douceur enfantine dans cet univers, celui de la discrétion et du silence qui s'appuie sur le geste mais exclut le mot. Le paradoxe est poésie: de ce geste muet nait la parole, celle qui dit les merveilles du mime, bouger pour écrire, écrire pour dire autrement un monde clandestin et comme voilé.
Alain Perrocheau. Lire en Vendée.

« Seuls les mimes peut-être /connaissent le secret de la lenteur ». Comme les mots. Pas n’importe lesquels. Ceux du poème qui traversent les portes fermées et marchent sur la pointe des pieds. Mais s’ils rencontrent un obstacle ?« Un mime traverse le mur des langues » et lorsque se produit « la fusion de l’encre et du mouvement », « le mot rentre dans ton corps/comme un escargot/dans son manteau de pluie.» Dans une retenue des gestes et des phrases, naît le mimenmot qui n’aura jamais de portable ni de télévision. Mais qui sait transformer un caillou en cheminée et même sculpter l’invisible d’une fleur. Au pays des mimes, on rencontre: un mimenoir, un mimentrain… un « coiffé de rose/ comme un long flamant/debout sur une patte ». Et le mimauvent chante : « Je suis vivant… Emmène moi...Je serai ta feuille/tu seras mon oiseau/ comme au premier jour de la création du monde ». Devenir un mimenmot est à la portée de tous ceux qui consentent à la chute mais savent faire chanter la lumière en accomplissant leurs rêves d’enfant.
Dominique Cagnard nous fait entrer d’une manière sensible et subtile dans les gestes du poème qu’accompagnent les délicats lavis de Maria Desmée. Avec les deux artistes, nous cheminons dans la beauté.
Jacqueline Persini-Panorias - Poésie Première oct2016

 

Écrivain : Dominique CAGNARD

Dominique Cagnard est né le 5 février 1950 à Flixecourt (80) et a vécu longtemps à Lille où il a connu le peintre Roger Frézin ainsi que Marcel Marceau.
Il a suivi des cours d’art dramatique au conservatoire de Lille et  appris l’orgue avec Jeanne Joulain à l’église Saint Maurice.
Il vit en Seine et Marne, à Nanteuil les Meaux.
Il est ami de Philippe Jaccottet, avec qui il entretient une correspondance régulière et avec David Dumortier.
Il a été longtemps lié à René Char, André Almuro,  André Dhôtel, Léo Ferré, Jean Claude Pirotte, Andrée Sodenkamp, Jules Mougin, André Druelle, Michel Seuphor et de nombreux  peintres (Jean Bertholle, Vieira da Silva...).
Il a travaillé à France Culture : Dits et Récits, Mémoire du Siècle, Rétro - Jean Marie Borzeix le surnommait « le funambule des ondes » -  et avec Bob Wilson dans Le Regard du Sourd.
Il anime régulièrement des ateliers de lecture et de traces d’écriture(Va...lisons) avec des publics en difficulté.

Il a publié :
Presque le Bonheur, éditions le Dé Bleu, 1995 et 2001
Les Pas de la pluie, éditions Dumerchez, ...

Illustrateur : Maria DESMÉE

Maria Desmée est peintre et poète. Diplômée de l’université de Craïova (Roumanie) en 1975, elle exerça quelques années comme professeur.
Installée en France depuis 1982, ce fut la peinture qui la fit connaître. Elle a exposé dans plusieurs pays d’Europe, aux Etats-Unis, en Chine. Elle réalise aussi des livres d’artiste, support qui relie la peinture à la poésie.  Mais la poésie l’accompagne tel un souffle essentiel, pour donner voix à une vision de l’être que la peinture ne peut pas  dépeindre.
Elle a publié plusieurs livres de poésie et est présente dans des anthologies.

Derniers livres publiés :
Festins de lumière, éd. Corps Puce, 2010, accompagné de 7 monotypes de l’auteure.
Diagonale du désir, éd Mazette, 2012, accompagné de 22 monotypes de l’auteure.  
Pomme, conte d’une traversée, éd. Corps Puce, 2013, livre en tête-bêche avec Anthropo-pommes de Jean Foucault. Ce livre est  accompagné de photos de Maria Desmée.
Dans le tissu des jours, livre d’artiste, éd. Les Révélés, 2013, avec des monotypes de l’auteure.
Tissages, textes et m...

     
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