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Requiem Memoria
Et il n’y eut plus ni lendemain ni hier
Et le soleil cessa d’être jour
Et la lune cessa d’être nuit
Les heures devinrent anonymes
Le temps, ellipses de mémoires
L’espace, spasmes de vies
Mon corps
Mort
Inerte
Mon âme
Voguant et divaguant
Dans l’infini océan de la solitude
Menait ma pensée
Tel un navire au naufrage
Ainsi libéré de moi-même
J’errais dans un néant
Sans fin
Sans raison
Sans horizon
Je parcourus les milles comme une seule
Sans plus de souvenir
Avec cette horrible impression
De toujours revenir au même endroit
Qui n’existe pas
Qui n’existe plus
Est déjà autre
Et pourtant tellement semblable
Les astres s’évanouirent
Et seules les phosphorescences planctoniques
Illuminèrent ma mer d’exil
Nébuleuses aquatiques
Tourbillonnantes en une danse frénétique
Abandonné à l’ombre du Tropique
Je fus misère
Et bohème
Et décadence
Pas de requiem pour les orphelins de la société
©
Renaud Baillet
http://renaudbaillet.wixsite.com/poesia
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