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  Accueil > Florilège > 2015  

Jupon - Aliscan

Pour toi - Djamila Amgoud

Te promettre demain... - Stéphane Amiot

Le Bal masqué de la vie - Chloé Biotteau

L'histoire éphémère des corps - Anne Bonin

À l’heure du couchant - Ludovic Chaptal

Reflet - Bausson Christelle

La Table des Marchand (Locmariaquer, Morbihan) - Marie-Josée Christien

Une bonne oreille - Laurent Deheppe

Assis dans l'oubli - Jean Jacques Dorio

C'est beau dans la tombe - Khalid EL Morabethi

Terre - Fabrice Farre

Plaisir des Maux - Sophie Fauvel

Les mots - Xavier Frandon

Avril 2015 - Gabriel Henry

Contre toute haine la parole - Patrick Joquel

J'écris - Severine Landry

Palpitation - Sylvie Le Drogoff

Coup de foudre - LOXX

Indifférence cosmologique - Jacques Lucchesi

À toi - Antoine Maroulin

Ma dette - Duval Mathilde

Après dissipation des brumes matinales - maxime de blasi

En suspens permanent - Vincent Motard-Avargues

Au moment où ça craque - Choupie Moysan

Partir sur les chemins - Sabine Normand

Charlie - Jacqueline Persini-Panorias

Bacchus - Thierry Piet

Les épingles - Mireille Podchlebnik

Prétérition - Morgan Puren

Haïku du retour - Laurent Robert

Cher Pierre - Jacques Rolland

Couvre chef - Yann Salley

Sémantique atypique - Aliénor Samuel-Hervé

Saudade - T0on

Les élèves - Tania

Princesse du Canapé - Vincent Langlais

La liberté - Stella Vinitchi Radulescu

 

Au moment où ça craque

C’est toujours au moment où ça craque que l’on pressent de quel bois se nourrit la foudre !
Après que la mort assoiffée l’eût léché,
après qu’elle l’eût roidi de son souffle définitif et brûlant,
elle laissa l’arbre exsangue sans bras,
aussi noir que son ombre, puis s’en alla.

Il ne put implorer l’azur insolent revenu qui pesait sur toute chose.
Aucun oiseau perché, ni en vol
et dans le ciel,
pas même le blanc d’un nuage.
La terre fumait encore et l’homme se terrait au plus profond,
tant les yeux sans eau le brûlaient,
tant l’air était âcre,
qu’il faisait la salive rare.
Seuls les cœurs pleuraient à petits bruits,
sans que les mots passent les lèvres
qu’ils avaient aussi sèches.

Mais chez les animaux
comme chez les hommes,
dans les têtes germaient déjà le vert.

© Moysan

     
     
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