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  Accueil > Florilège > 2013  

Vent - Aliscan

Vers toi - Danielle Allain Guesdon

Villages kabyles - Djamila Amoud

Urgence furieuse - Anélias.B

Ombre - Barioumar

Témoin - Djamila Bélarbi

Les étranges fruits - Stéphane Bernard

Ô splendide nature ! - guillaume besson

au sable - Olivier Billottet

Premier Mercredi du Moi - Bleudasi

Écho - Ludovic Chaptal

Regarde la nuit - Marie-Josée Christien

Flammes vestales - Irène Duboeuf

Divagation - Eden

Pourquoi ? - Darwin Etienne

Histoire de rien - Fabrice Farre

la ville elle - Patrice Follenfant

Bécasse alphabétique - Carine Foulon

Tandis que je m'abîme - Gabriel Henry

Femme dormante ouverte sur le toit - Rodrigue Lavallé

Nuit - Patrick Le Divenah

Marches et/ou vacillations - Corinne Le Lepvrier

Bon dos, domicile adoré - Yana Lean

Parole et silence - Ghislaine Lejard

Saga Boréale - Ainsi vint l'hiver - Manu de Pouget

Ligne 12 - Antoine Maroulin

Amour de môme - Monti Egrer

Hiers - Vincent Motard-Avargues

Temps éphémère - Mireille Podchlebnik

Aimer la vie - Jacques Rolland

Damascènes - Anick Roschi

Une âme mouchetée - Dina Sahyouni

Tu es seul - Salvatore Sanfilippo

La ville - Suzâme

L'abîme en nous dehors il neigeait - Stella Vinitchi Radulescu

Vois-tu ? - Yan

 

Tandis que je m'abîme

De l’avion j’attends.
L’eau s’approche à grands souvenirs, à la vitesse grande et lente de la mémoire. L’eau s’approche depuis l’aile, depuis le petit avion d’où je vois comme l’œil et le nombril et la bouche de l’ogre, cet avion dans lequel pourtant je ne suis pas.
Mes yeux le puits suffoque et stupeur, j’accélère sans cesse vers l’eau vers l’aimant ; à mes côtés j’ai presque un moi petit frère qui se dessine davantage et crépite à mesure de la chute.
Tandis que je m’abîme, mon corps diminue, mon corps vers l’angle aigu. Le silence de la bête ailée va vers le silence plus grand encore, vers la comète malveillante, rien moins. Tandis que je m’abîme, je distingue de plus en plus les cernes déferlant de la souche mère ; son œil m’avait pour elle, c’était écrit, c’est si simple. Son encre ne me laissera pas un cri.
Tournant la tête, je me vois d’enfance. Et dans le lait d'une écuelle il est écrit « la nuit ce roncier ».

© Henry

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