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Silence - Aliscan

Moi, Poilu Vendéen (extrait) - Amajyp

Guide d'amour - Djamila Amgoud

Un jour (tendre) - Gabriel Arnaud

Au-delà de l'automne - Régine Beauvais

L'algérienne - Djamila Bélarbi

Presqu'Elle - Bleudasi

Il était une fois... la folie - Cecyl

La comédie du monde - Ludovic Chaptal

Un nouveau jour - Charly

Lune - Jean-Louis Chartrain

Préambule au canal - Marie-Josée Christien

(sans titre) - Robert Denis

Essaim isthme éclaircie - Jean-Jacques Dorio

Je me rends à l'évidence - Elise CM

Parce que je t'aime - Frédéric Eymeri

Tous - Fabrice Farre

Cuisine universelle - Patrice Follenfant

Haïkus des saisons - Damien Gabriels

L'obscurité et ma lumière... - Michael Gérard

À l'absence arraché - Gabriel Henry

Mais, dire les maux à demi mesure, car je sais que les maux partent toujours…. - icar17

Pyrène - JVS

Sans titre - Christian Laballery

Langues - Corinne Le Lepvrier

Une femme un train - Jacques Lucchesi

Inachevé - Lise Lundi

L'espoir du fou - Vincent Motard-Avargues

Celle qui dort - Lydia Padellec

Faut-il que la Terre ? - Emmanuel Parmentier

Les ponts du temps - Perrine Lagarde

Le fruit suspendu... - Bernard Perroy

Tourbillons - Mireille Podchlebnik

Brèches - Jacques Rolland

Idée disparate - Dina Sahyouni

Sans mobile apparent - Yann Salley

Les funambules - Jérôme Saraf

Drôles d'oiseaux - Scribouillet

De toutes les couleurs - Valdosilasol

Acrostiche Soc et Foc - Laura Vanel-Coytte

à quoi pensent les girafes - Stella Vinitchi Radulescu

Nuit extrême - Stella Vinitchi Radulescu

 

L'espoir du fou

Depuis la fenêtre du bureau il voit
les toits du village qui se réveillent
où flotte en creux l’idée de pluie
d’un dimanche sans éclat ni but

il plonge alors entre les nuages
franchit l’océan et le monde las
redécouvre cet ilot perdu bien avant
(mais fut-il déjà gagné même en rêve)

il se rappelle de cette silhouette hyaline
dont seuls quelques détails revivent
l’intense du regard la timidité de la vue
les doigts qui tortillent les cheveux

mais la trace de la voix le contour du
visage la silhouette de son corps la
trace de son éclat d’être a disparu
à jamais d’une mémoire volatile

malgré les ans malgré l’amitié entre
guillemets malgré la distance malgré
quelques ressentiments amers malgré
l’absence les mensonges malgré

l’âpreté du réel malgré la vérité violente
malgré le jour d’une nuit entière malgré
tout malgré lui malgré sa raison il sent
encore et pour toujours cette évidence

cette évidence comme une drogue dure
qui le pousse à idéaliser encore et encore
la possibilité d’un pays vierge d’eux
lové dans l’âme du silence doré de l’idéal

tous ces rêves à satiété
cette itération de l’absence
lui qui n’a rien dans les bras
à part l’âcre de mots vains

une vie qui s’étiole en le rien
aucune trace réelle ou palpable
un avenir conjugué au conditionnel
et des sentiments basés sur le vent

son existence est celle d’une ombre
dont la lumière n’existe pas
alors quand il pense à tout ce vide
il ne lui reste que l’espoir du fou

pouvoir la revoir elle
qui fut la seule promesse
d’un soleil sur une planète
où il aurait pu être homme.

© Motard-Avargues

     
     
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