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Amour perdu - Albi

Qui a le temps a la vie - Aliscan

Relations virtuelles - Djamila Amgoud

Balancement - Gabriel Arnaud

Serment - Régine Beauvais

Ithvir et Tassekourt - Djamila Bélarbi

Évanescent Bonheur - Henriette Brendel

Poudres et étincelles - Pierre Chaigneau

Amour de rêve - Chris De Bayle

Tercet - Anne Damon-Guillot

Congé du jour - Jean-Jacques Dorio

Sans titre - Denis Emorine

Considérations - Claire Fessart

Les oiseaux du petit matin - Patrice Follenfant

Page blanche Continent noir - JC Gary

Automnale - Jean Kobs

Le chemin de ma vie - Laralex

Que savent-elles du plaisir - Paulette Letournel

J'avais les fleurs - Louwil

Mise en bouche - Serge Maisonnier

Acrostiche avec toutes les lettres de l'alphabet - Mamirene

Et toi l'entends-tu ? - Mano

Mourir d'avoir trop aimé - Margot

Neige oiseau - Lionel-Edouard Martin

Le poème de Nadia - Maudit rêveur

Un été de feu... - Misou

Le brouillard - Nano

Nos doigts.... - Marc Nocquet

Un train - Thierry Piet

Petite fille, endors-toi - Plume

Miroir bleu - Mireille Podchlebnik

Saison enfumée - Quentin

Du passage de bissextiles - Raphael Rochelle

A Jean Pénard - Jacques Rolland

!!!!! - Dina Sahyouni

Pas de demi-mesure - Laura Vanel-Coytte

La pluie - vanillejo

Définition - Stella Vinitchi Radulescu

Jungle - Véronique Zaborowski

 

Jungle

Jungle

Il y a longtemps sur une rive fin fond équateur. Les lianes agrippaient les cœurs, les branchages entravaient les chemins. On avançait sous les feuillages épais, cherchant le rai de lumière.
Fallut-il fuir ?
Les flèches nous atteignirent.
Pleine cible. 

À jamais attachés.

Il y a longtemps ou est-ce hier ? Dans les forêts geôlières le temps s'étire, se perd sous le soleil immuable, entre les ronces et les grands palmiers.

Nous sommes-nous égarés ? Avons-nous craint la mangrove ?
Qu'elle ne nous avale ? Tout crus, corps et âme ?

Il y a longtemps ou est-ce hier. L'immensité obscure aspire les mémoires.

Les trams, les trains nous appellent.
Nous transportent d'une rive à l'autre, de roulements en battements, de soupirs en souvenirs.

Espérance.
Amnésie.

Faut-il suivre les voies ferrées ? S'enfuir, loin des labyrinthes en vert.
Vertige.
Moiteur.
Traces de soufre sur la peau échouées.

Nous voici désarmés.
Affamés.
Habitués aux mouvements des rails, rompus aux itinéraires à l'arrache, jungles voraces, cités désincarnées. 

À jamais attachés.

© Zaborowski

     
     
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