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Amour perdu - Albi

Qui a le temps a la vie - Aliscan

Relations virtuelles - Djamila Amgoud

Balancement - Gabriel Arnaud

Serment - Régine Beauvais

Ithvir et Tassekourt - Djamila Bélarbi

Évanescent Bonheur - Henriette Brendel

Poudres et étincelles - Pierre Chaigneau

Amour de rêve - Chris De Bayle

Tercet - Anne Damon-Guillot

Congé du jour - Jean-Jacques Dorio

Sans titre - Denis Emorine

Considérations - Claire Fessart

Les oiseaux du petit matin - Patrice Follenfant

Page blanche Continent noir - JC Gary

Automnale - Jean Kobs

Le chemin de ma vie - Laralex

Que savent-elles du plaisir - Paulette Letournel

J'avais les fleurs - Louwil

Mise en bouche - Serge Maisonnier

Acrostiche avec toutes les lettres de l'alphabet - Mamirene

Et toi l'entends-tu ? - Mano

Mourir d'avoir trop aimé - Margot

Neige oiseau - Lionel-Edouard Martin

Le poème de Nadia - Maudit rêveur

Un été de feu... - Misou

Le brouillard - Nano

Nos doigts.... - Marc Nocquet

Un train - Thierry Piet

Petite fille, endors-toi - Plume

Miroir bleu - Mireille Podchlebnik

Saison enfumée - Quentin

Du passage de bissextiles - Raphael Rochelle

A Jean Pénard - Jacques Rolland

!!!!! - Dina Sahyouni

Pas de demi-mesure - Laura Vanel-Coytte

La pluie - vanillejo

Définition - Stella Vinitchi Radulescu

Jungle - Véronique Zaborowski

 

Mise en bouche

Petit Paul arpentait de bon matin
Les prés humides du bocage
Toujours à l’affût de quelques butins
Qui l’entraînaient jusqu’aux abords du marécage.
Ces jours-ci il se lamentait
Sur sa santé
Ni grive ni lapin pas même une reinette
A croquer sous la dent.
Il devenait urgent
De grailler une frichtouille sous la lavette.
Quand soudain près de l’étang retentit
Un cri à glacer un fantastique Torquemada.
Petit Paul un peu flagada
D’un jeûne notoire partit
Vers la clameur épouvantable.

C’était une fée minuscule et incroyable
Emprisonnée dans un collet
Laissé là par notre impénitent affamé.
Du peuple des dryades la pauvre étranglée
Perdait l’éclat de son teint abîmé
Par les monstrueuses tenailles.
Ecartant les broussailles
Petit Paul vit cette Eurydice toute nue
Et tel Orphée en tomba amoureux.
Délivrée la belle aima son beau ténébreux
Jusqu’au moment ou l’autre un peu trop dans les nues
La confondit avec un champignon
Et la croqua comme un brugnon.

Cette fable démontre encore une fois
Que la passion est toujours dévorante
Et de nos jours comme autrefois
La vie est bien dure pour les nymphes craquantes.

© Maisonnier

     
     
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