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APNÉE DU SOLEIL

texte de Véronique JOYAUX
illustré par Claudine GOUX

Relier les êtres et les mots : la poésie est douce quand elle dit le bonheur de descendre au jardin, de toucher l’arbre, de lire les messages muets des vagues. La poésie est douce quand elle vient célébrer la vie avec des mots ciselés / Lui montrer du respect, et Claudine Goux fait sienne cette douceur.

 

48 pages - Quadrichromie - 13 X 21 cm - broché
2010
ISBN 978-2-912360-62-5

 
 
 

CRITIQUES

D'une nuit à une autre, voici des poèmes du temps suspendu. Le temps de l'écriture sans doute, qui permet d'aller vers le mot qui traduira l'instant dans sa justesse. Le temps de vivre aussi, les mille joies, les mille regards, qui peuplent la vacance de l'être absent. Il ya de l'amour dans ces poèmes. Beaucoup. Celui de l'autre, celui de l'arbre, du jardin, de leur lumière commune. Et l'on se prend, avec l'auteur, à attendre ce qui vient, ce qui est présent sans être sous nos yeux, ce qui est espéré, et peut-être attendu, dans la lenteur et le respect d'un silence habité où installer notre propre patience.
Alain Boudet
 
Les encres et les dessins qui accompagnent les poèmes de Véronique Joyaux sont bien plus que de simples illustrations qui viendraient juste « aérer »une suite poétique. Ils en prolongent la tonalité dominante. Ils rajoutent une dimension onirique qui ouvre des espaces inconnus au lecteur qui se trouve envoûté par l’allure apaisante de ces deux créatrices. Ici,
tout est calme donné
la douceur de vivre
la respiration des choses.
Ici, on descend au jardin, à la rive, à la mer, tout est si simple. Ici, les poèmes rappellent les petits bonheurs,
comme on construit un feu
pour la chaleur et la lumière.
 Avec j ‘ai le souvenir, Véronique Joyaux décline j’ai le souvenir  sur plusieurs registres : celui, instable, de la sensibilité,
gestes infimes
des petites gens,
de la mémoire d’une enfance,
nos cours intérieures
où se ressourcer
et de l’imaginaire fécond
être sur le seuil
là juste à l’embrasure.
Les 10 poèmes de la suite finale intitulée Nuits, apportent une touche nouvelle :
la nuit tombe
la clarté commence,
comme un prolongement inattendu de la douceur et de l’apaisement.
Georges Cathalo
 
 Une salutaire descente au cœur de l'être, au moyen du je et d'un langage dont l'eau coule une rigueur légère, mais riche de sens. Les illustrations de Claudine Goux, aux tonalités primitives, illustrent cette invitation à goûter ce moment de vie qui bat au fond de nous, en s'arrêtant pour s'écouter penser. Tout un programme pour ce beau recueil dense et limpide à la fois.
A. P. - Lire en Vendée

Un chant d'amour, sensuel, au compagnon disparu. Corps offert, tendresse, sincérité, paroles, silence, le bonheur d'être là ensemble, le feu de l'amour, le don de soi.
Le soir tombe
Les gestes se rejoignent
Moment doux
Proche du recueillement.
Et toujours cette réflexion sur l'écriture :
On trace des mots...
pour se déclore s'entrouvrir ou s'apaiser
Un moment mêlé de plaisir et d'inquiétude...
de secret et de mise à nu.
Une voix féminine qui raconte la geste de l'amour, suspend le temps dans le cocon des mots. Claudine Goux rentre dans la sensibilité et l'émotion du texte, son accompagnement ajoute au plaisir de la lecture.
O. B. - Inter CDI

 

Écrivain : Véronique JOYAUX

Véronique Joyaux est née en 1953 à Nantes. Elle est enseignante à Poitiers. Elle s’adonne à la poésie et à des compositions textiles (broderies calligraphiques). Elle aime / souhaite travailler avec des plasticiens (nombreux textes d’expositions).
Elle a publié
La transparence et l’équité, auto-édition sous l’égide de Paul Vincensini, 1976
Haies vives, le Dé bleu, 2005
Furtive, Éditinter, 2007
60 haïkus, en collaboration avec une plasticienne
Apnée du soleil, SOC & FOC, 2010
Les âmes petites, Carnets du Dessert de lune, 2011
Résurgences, Éditinter, 2011
À paraître en 2015 :
Sillages improbables, Carnets du Dessert de lune
Lampe votive, Donner à voir.
Textes publiés dans les revues Arpa, L’Arbre à paroles, Comme en poésie, Aujourd’hui poèmes, N4728, L’indicible frontière, Poétiers, Lieux d’être, Inédit, Filigranes, Traces, Traction Brabant, Le journal des poètes, Verso, Diérèse, Rétroviseur, 7 à dire, Coup de soleil.
Elle figure dans :
l’Anthologie de la poésie française, 2007,
le num&ea...

Illustrateur : Claudine GOUX

Claudine Goux, née en 1945 à Niort, commence à peindre et à dessiner dans les années 1970. Elle participe, à partir de 1980, à des expositions en France et à l'étranger. À la même époque elle commence à illustrer des poètes, ce qui lui permet de communiquer avec d'autres créateurs : dessins pour des revues de poésie, puis pour des recueils consacrés à un poète, souvent un poète ami. À partir de 1986, la gravure vient diversifier le travail du dessin et permet de publier quelques ouvrages avec des tirages de tête.
Illustrations pour : Le Dé Bleu, La corde Raide, Décharge, Traces, Marc Pessin, Guy Chambelland, Hautecritures, Editions en Forêt, Clapas, de I'autre côté du mur, Poésie en voyage, SOC & FOC, Gros textes, Saraswati, l'Arrière pays, friches, Bleu d'encre, l'Épi de seigle, Editinter, les Carnets du dessert de lune, I'Amateur, Éditions Thuillier, Erik Bersou, Pierre Mironer
Avec les poètes Odile Caradec, Jean-Claude Martin, Jean Chatard, Jacques Canut, Georges Bonnet, Léopold Sedhar Senghor, Clod'Aria, Werner Lambersy, Jacques Tornay, Jean–Claude Tardif, Michel Druez, Jean-Joseph Sanfourche, Anne Guallino, Georges Cathalo, Marguerite Clarbout, Jean-Pierre Lesieur
Prix de la meilleure cr&eacu...

 

propos de l'auteur

- Vous l'avez déjà dit : « L'essentiel est dans l'infime ». En quoi cette phrase définit votre style poétique ?
- Encore une fois, les phrases sont courtes, vives et enlevées. Pas d'expressions alambiquées ni d'hermétisme. J'ai toujours pensé qu'un bon poème doit être compréhensible dès les premières lectures.
- On note dans cette sélection de poèmes des formes très courtes, tels des haïkus, puis des formes plus conventionnelles. Y a-t-il un fil conducteur ou les idées s'imposent-elles d'elles-mêmes ?
- Le travail de la poésie se fonde sur la spontanéité, mais de nombreuses heures sont passées à ciseler les rimes, à leur donner une musicalité. Si je me réclame d'un certain minimalisme, je passe énormément de temps à essayer de trouver les mots justes. 
- Un petit état des lieux de la poésie française ?
- Le constat ne vous surprendra pas : personne ne lit réellement de poésie en France. Elle est beaucoup célébrée dans d'autres cultures comme en Turquie et Afrique du Nord. C'est une sorte de mission que de s'exposer pour faire découvrir la poésie à un maximum de gens.  
- « L'Apnée du soleil », un titre évocateur mais largement mystérieux, non ?
- D'abord, il s'agit d'un jeu de mot, bien sûr. Il se rapporte à l'affectif, à la nature, à la tristesse. Quant à sa signification exacte, je laisse au lecteur le soin de la deviner. »
En effet, « L'apnée du Soleil » est un bel ouvrage intimiste, généreusement illustré par Christine Goux, fameuse illustratrice. Les poèmes de Véronique Joyaux sont comme de courtes mélodies, qui restent en tête le temps que les mots se distillent. Le rythme des phrases évoque une douce mélancolie, et on se plairait à la découvrir lors d'un dimanche d'automne, ou même d'hiver !
Propos recueillis par Vincent Touveneau – La Nouvelle République.

     
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