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LES ÉPHÉMÈRES

texte de Dan BOUCHERY
illustré par Anne LAMALI

Les Éphémères de Dan Bouchery, ce sont ces instants, ces instantanés nés d’une vie. Passé et présent mêlés, imbriqués, allers et retours pendulaires, l’un s’alimentant de l’autre, l’autre se construisant sur l’un.(...)
Jacques Fournier

 

recompenses et distinctions

Fait partie de la liste " Lectures pour les collégiens ", ministère de l'Éducation Nationale, 2012.

 

48 pages - quadrichrimie - 12,5 X 21 cm - Cousu collé
2009
ISBN 978-2-912360-59-5

 
 
 

CRITIQUES

Ephémères comme ces instants saisis au vol du regard. Ces lumières. Ces sensations. Ces ombres. Ces objets. Ce quotidien discret de la beauté. De la bonté. Le poème comme un arrêt sur image et une ouverture du réel vers l’intérieur de soi-même, vers un imaginaire. Histoire de recréer un monde plus visible. Plus vivable. La plupart de ces moments de grâce, Dan Bouchery les a cueillis sur la plage. Ces longues et immenses plages de sable normande… Ils font un joli contrepoids aux textes des pages de droite. Des textes plus douloureux. Intimes. Lignes de failles sur lesquelles le poète a construit son regard et son désir de partage. Son choix de vie et de création s’enracine dans ces failles là.
Les couleurs et les personnages d’Anne Lamali semblent s’étonner d’accompagner un tel parcours. Forcément comprendre que la joie et le désir de créer résultent d’un choix personnel peut surprendre aujourd’hui où tout semble dû
Un superbe ensemble donc, plein de silences et qui ouvre en grand les yeux.
Patrick Joquel

Dans ce livre qui dit "Je", nous allons à la rencontre d'une gravité qui, d'emblée, fait mouche : on est touché par ce va et vient que tissent les fils de la mémoire et ceux du quotidien revisité. On sent bien qu'il y a là, dans la trame, une fragilité qui tient le coup en partie grâce à la parole investie. La typographie soutient ces deux pans de l'histoire personnelle de Dan Bouchery : l'italique pour évoquer l'enfance, ses essentielles fêlures, ses blessures jamais totalement cicatrisées, ses marques sur la peau de la mémoire. Le caractère droit pour dire l'aujourd'hui, seuls textes où l'on rencontre des petits bonheurs qui, comme un parfum, savent doucement occuper la place.
Voilà un livre d'exorcisme salutaire dans lequel on est en partage d'humanité. Et c'est heureux, finalement. 
Alain Boudet / La toile de l'un

 Dan Bouchery donne en vis-à-vis deux séries de poèmes qui se complètent et se nourrissent l’une de l’autre. D’un côté, ce qu’on pourrait appeler des marines avec des poèmes littoraux où l’observation prime avec la méditation du marcheur sur le sable. De l’autre, des souvenirs de l’enfance où la mère pour faire le pont avec les pages de gauche pince ses enfants tel un crabe. Donc ce n’était pas tout rose dans la jeunesse de Dan Bouchery qui rappelle surtout tous les souvenirs cuisants de fautes, de punitions et de placard sordide et effrayant. Les éphémères ne durent pas mais ils ne s’effacent guère et la mémoire les recouvre intacts dans leur sensation piquante. On a un peu d’humour ici en face de la cruauté là. Les peintures d’Anne Lamali sont superbes, la réalisation du livre parfaite. Occasion de célébrer les 30 ans de l’édition associative Soc & Foc qui sort également une anthologie pour ce faire avec auteurs (Baglin, Chatard, Guigou, Guilbaud, Nadaus, Quinta, Renard, Touzeil...) et artistes (Goux, Gallino, Sofie Vinet, Burneau...) ayant participé à l’aventure trentenaire que j’ai toujours connue et dont j’ai souvent rendu compte.
Jacmo - Décharge n°144, Décembre 2009

Pages de gauche : évocations profondément originales ou vé­cues de la mer, la mer et le promeneur comme un canevas qui se tisse, parcourir la plage dans la tranquillité de l’hiver, regarder un homme qui joue avec son chien : « je saisis/ ce bonheur/ au passage ». À noter deux excellents poèmes sur les bonbons et leur habillage sonore. Pages de droite : les souvenirs d’enfance, le trajet de la maison à l’école : « Le temps/ M’appartenait/ J’étais hors d’atteinte/ De toute discipline/ Je dé­couvrais le rêve », les sorties le dimanche en voi­ture, une certaine violence du père et dureté de la mère... Les peintures d’Anne Lamali relient la page de gauche à la page de droite avec des fluides, des portraits féminins ou de couples (www.anne-lamali.com).
Un très beau livre émouvant dans sa sincérité. Dan Bouchery, écorchée, fait remonter du fond de son être toute sa sensibilité. Sa fragilité, sa beauté nous émeuvent. Collège et lycée.
O. B. - InterCDI n° 223, janvier-février 2010

Dans un va-et-vient du passé de la petite fille au présent de la femme, les fils se mêlent, s’entremêlent. Il y a la mer qui attire avec ses « visages cailloux », sa mobilité, il y a la mère « maman crabe » qui pince. Quand la chaleur provient uniquement du fauteuil, comment ne pas envoyer quelques fléchettes sur la jolie robe de la mère? Ou simplement l’imaginer.
Aux prises avec la violence des adultes, l'enfant reste néanmoins « hors d'atteinte/ De toute discipline ». Et à l’école, Humiliation/ Rimait avec/ Privation/avec/ Rébellion.
Dans les moments de terreur, c'est comme si la petite fille avait pu préserver un espace à elle, inatteignable. Ainsi dans le noir du cachot, un peu de ciel apparaît par la lucarne et il est possible de pactiser avec les araignées. À l'impuissance des actes s’oppose la capacité d'imaginer, de rêver, ne serait-ce que de l'emballage d'un bonbon, papier coloré qui fait déjà saliver.
Avec toutes ces peaux sensibles et fragiles, mais résistantes, la femme s'est construite.
Certes il n'existe pas de gomme pour effacer les blessures d’enfance mais des petits bouts de joie se volent par-ci par-là. Et la beauté se partage…
Avec des mots simples et pudiques, Dan Bouchery égrène des moments de vie qu’accompagne la force des couleurs d’Anne Lamali. Le lecteur se laisse prendre par les vagues violentes de l'enfance et celles plus apaisées de l'âge adulte qui croisent leurs mouvements et leurs écumes.
Jacqueline Persini-Panorias – Poésie/première

De somptueuses peintures d'Anne Lamali qui font corps avec la scansion alerte de Dan Bouchery. Comme un récitatif au millimètre qui inventorie le paysage, et la vie par la même occasion.
Alain Perrocheau - Lire en Vendée

Dan Bouchery, qui est aussi peintre, mêle ses poèmes aux peintures aux couleurs tendres et subtiles d’Anne Lamali. Ce beau recueil à l’impression soignée, destiné en priorité aux enfants et à ceux qui ont su garder l’étonnement de l’enfance, restitue un monde de silences, de bonheurs de passage, de cailloux ramassés au fil de l’eau, d’odeur de grenier, de chemins buissonniers où s’égarer “L’espace et le temps/Se fondent/ Je me perds”.
Marie-Josée Christien - Spered Gouez / L'esprit sauvage n°16

 

Écrivain : Dan BOUCHERY

Née à Lille, sous les bombes, Dan Bouchery vit depuis 2006 à Beaumont-en-Auge (14) où elle a ouvert son atelier de peinture. Toutes ses œuvres sont une introspection. Les formes et les couleurs sont une projection de son esprit.
Elle a collaboré au magazine pédagogique L’Éducation enfantine (éd. Nathan) et au journal culturel Délirium (Lille).
En mars 2007, à la demande de l’APEI de la région dieppoise, elle élabore un chemin des poètes près de Dieppe, avec la collaboration de la Maison de la Poésie de Haute-Normandie.
Elle anime des ateliers et des rencontres autour de la poésie. 
Classe à PAC avec une classe de CE1/CE2 de Mollans-surouvèze (Drôme), 2012-2013.
Résidence de poète à Grasse (Alpes-Maritimes), fév-mars-avril 2013.

Elle a publié en anthologies (Seghers, Maison de la Poésie Rhône-Alpes, Printemps de Durcet...) et les recueils :
L’Amour Bourre-Joie, Moue de Veau n°1074, éditions S.U.E.L., Isbergues (62), 1998
Chatouilles, l’épi de seigle, Lille, 2001
L’Alphabet en cortège, 1997, réédition l’épi de seigle, Lille, 2003, avec des dessins de l’auteure ; certaines lettres ont ét...

Illustrateur : Anne LAMALI

Anne Lamali est peintre et sculpteur. Elle vit dans les Deux-Sèvres.
Ses sources d’inspiration peuvent être le monde végétal et animal, mais c’est surtout l’humain qui la fascine. Elle métisse les techniques et les supports, utilise l’eau, l’huile et la matière pigmentée, récupère des matériaux industriels, détourne des objets de leur fonction première pour donner à son travail intensité et évidence. Elle fait sienne la phrase de Gilles Rapaport, illustrateur qu’elle admire : « J’aspire à être libre, à penser autrement, à être libre de me tromper ».
http://www.anne-lamali.com...

     
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