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LE SOIR ON SE DIT DES POÈMES

texte de Thierry RADIÈRE
illustré par José MANGANO

Le soir est un moment privilégié quand on a cinq ans. Une fois au lit, on a souvent son père ou sa mère pour soi uniquement. Et juste avant- ou après- que l'un ou l'autre ne vous raconte une histoire, des confidences naissent, des monologues surgissent sans qu'on s'en rende compte. Ce sont ces instants de paroles-là, un peu avant le rêve, qui sont réunis ici dans ce recueil.

 

54 pages - quadrichromie - 15x21
décembre 2016
ISBN 979-10-95089-08-7

 
http://thisisrocknpages.blogspot.fr/2017/02/le-soir-on-se-dit-des-poemes-thierry.html?spref=fb
 

CRITIQUES

L’auteur écrit une poésie de l’enfance. Lorsqu’un parent lit ou raconte des histoires à un enfant, le soir, avant qu’il ne s’endorme, il n’y plus de différence entre le lecteur et celui qui écoute, émerveillé, les mots comme s’ils venaient d’un ailleurs qu’il ne connaît pas encore. L’adulte et l’enfant partagent le même monde, à la fois réel et imaginaire, et explorent ensemble un territoire plus ou moins secret, qui les transporte hors du lieu familier dans lequel ils se trouvent. Le poète nous emmène vers des chemins pleins de fantaisie et de mystère, qui sortent des sentiers balisés de la vie. Il invente donc des histoires farfelues, drôles, parfois un peu inquiétantes, pour tenter de répondre aux questions de l’enfant, parce qu’il faut bien donner un nom aux choses. Ces histoires, il les met en scène avec des mots qui tissent un univers de rêves éveillés qui vont se poursuivre dans ceux du sommeil. L’écriture n’est pas savante, elle est simplement juste, sans afféterie ni complaisance. Il y a aussi la fulgurance des images : on dirait un village fabriqué par un magicien, ou avec le gant je fais des masques/dans mon bain sans visage derrière, outu t’es endormie sur ton gros dé multicolore, ou bien je suis sûre que je vais encore/ rêver que je vole comme toi papa…Et si Thierry Radière écrit que tous les poètes savent que la poésie/est un gigantesque mensonge/ nécessaire/ à la vérité qu’on n’arrive pas à dire, il essaie de s’en approcher, quand il affirme que la réalité/ devient poésie. Les illustrations, élaborées, faussement naïves, enrichissent par leurs couleurs vives et une mise en page rigoureuse, les textes subtils de l’auteur. Une vraie réussite.
François Teyssandier, Poésie première n°69 (février 2018)

Un père écrit à sa fille alors qu’elle est enfant. Ses poèmes sont des mots d’amour qu’il lui envoie, des mots qui voudraient lui créer un univers protecteur et habité. Parce que dans la vie réelle, il y a la toux, évoquée dans le prologue, signe d’une menace qui plane. L’univers de Miri est un univers de poupées, d’ours en peluche, de baigneurs en plastique, de babioles, de cahiers, de crayons, de livres éparpillés, tous éléments d’un vaste chantier qu’est sa chambre d’enfant.
Thierry Radière voudrait être un magicien pour sa fille, un magicien des mots, qui ont le pouvoir de transformer la réalité. Ainsi, un simple bain dans une baignoire se transforme en voyage en bateau, avec une tempête ; le gant devient un gouvernail, le bateau s’approche d’une plage. Il redevient lui-même un peu enfant. Il s’efforce de donner des réponses aux questions sur le monde, sur la vie.
La tendresse est à fleur de peau, l’amour et la douceur vibrent dans les mots. tes cheveux sentent le chaton à la naissance.
Les textes de Thierry Radière sont comme des comptines que nous inventions / au milieu des secousses. Parce qu’il y a eu un tremblement de terre, et de temps en temps, des secousses sismiques refont surface. Ils sont comme des histoires que l’on raconte avant de s’endormir. Pour que les yeux gardent en eux les étincelles de l’émerveillement.
Valérie Canat de Chizy – Terre à ciel

Quand on a cinq ans, la petite histoire du soir installe son rituel, plante son décor, avive les petits bonheurs de l’attente.
Quand on est le père ou la mère, c’est aussi le moment privilégié de la rencontre avec l’enfant (et aussi avec sa propre enfance), des confidences, des paroles échangées.
C’est de ces moments un peu privilégiés, entre soir et nuit, que ce livre rend compte. Des poèmes qui sont des compte-rendus d’un fugace vécu autant que des pans de mémoire. Ce qui se dit au moment de la petite histoire à raconter, ce qui s’échange, se livre, s’explore, c’est à la marge, écume de la vie, de la journée passée, des expériences du quotidien. Des temps pour rassurer aussi, parce que la confiance est là et que sa sœur, la bienveillance, est là aussi dans une tendre complicité.
Lire ces poèmes, c’est retrouver un peu de ce que l’on a vécu ou de ce que l’on vit soi-même, dans des circonstances analogues. Le mérite de l’auteur, c’est d’avoir fait de ces instants un lieu de permanence partagée.

Alain Boudet Le fil de l'un.

Thiérry Radière nous invite à partager ces moments singuliers, transparents, amusés et amusants que sont ceux lorsqu’on vit une tendre et lucide complicité avec son enfant, où celui-ci n’hésite pas à nous confier la magie de ses jeux, l’espoir de ses rêves et les questions qu’en toute logique il pose à son univers par l’intermédiaire de jeux de rôles, jeux d’idées, jeux de paroles.
Comme intermédiaire entre le parent et l’enfant tout naturellement s’installe le poème. Avec ce qu’il porte d’images impossibles, de réalités jamais observées qu’à hauteur d’enfant, de célébrations magiques de l’instant présent où les craintes de l’adulte face aux sombres menaces du futur s’estompent devant la spontanéité de l’enfant.
Le poème s’échange, le poème autorise ce que les rêves et les jeux mettent en place, le poème devient la voix de l’autre, le poème apaise sans jamais faire perdre de sens à la réalité. Car l’enfant étonne, son pouvoir d’adaptation et d’acceptation d’une situation durcie par la maladie invite souvent l’adulte à opérer le même genre de résilience afin de profiter de la chance de s’aimer.
Les poèmes de Thierry Radière sont tous du côté de l’enfance, le poète ne l’oublions pas garde faculté de changer son point de vue, d’observer la vie sous tous ses aspects, d’enchanter la parole pour nous en révéler la nature particulière. De jolies illustrations signées José Mangano accompagnent les textes en appuyant la féérie qu’ils contiennent. Féérie du quotidien quand on a la chance d’avoir un enfant, de l’aimer et de comprendre que cet amour partagé ignore les restrictions.
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©Lieven Callant Revue Traversées.


Un père et sa fille. Echanges et dialogues. Complicités. Chacun essaie de se mettre à hauteur de l’autre et de se comprendre. On va de souvenirs d’enfance de l’un à l’enfance de l’autre.
Un livre qui parlera à tous ceux et toutes celles qui ont un ou une enfant de cinq ans, aux divers professionnels de l’enfance et à tous ceux qui ont gardé un cœur d’enfant. A tous ceux qui sauront écouter cette petite voix humaine.
Les images colorées de José Mangano donnent le ton juste d’enfance pour accompagner cette découverte joyeuse, heureuse et profonde.
Patrick Joquel www.patrick-joquel.com

RENCONTRE

Professeur d'anglais a Fontenay-le-Comte, Thierry Radière a publie régulièrement des poèmes, romans et nouvelles. Dernier ouvrage en date,"Le soir on se dit des poèmes", paru aux éditions Soc et Foc, et illustré par José Mangano. Un livre qui fait référence à la complicité qui a pu s’installer entre lui et sa fille, alors âgée de 4-5 ans, au moment du coucher,quand papa lit une histoire.
Une tendresse entre un père et sa fille.

« L‘histoire, c’était le déclic pour se parler à soi-même et exprimer tout ce qu’elle pensait. Cette spontanéité de la parole est devenue contagieuse pour moi. J’ai essayé de me mettre à son niveau de langage et d'imagination ! »
Au commencement, l’un des poémes de Thierry Radiére est paru dans une revue belge, et avait été illustré par José Mangano. Le poéte apprécie la traduction de ses mots en dessins, et lui propose donc l’illustration complète du manuscrit.
José Mangano, artiste résolument optimiste et polyvalent, refuse étiquettes et enfermement qu'elles occasionnent. Graphiste dans l’humanitaire et clown à ses heures, l’artiste inclassable explore actuellement dessin, peinture et papier mâché !
Tout imprégné de la tendresse d’un père pour sa fille, l'ouvrage aborde donc avec délicatesse le questionnement fondamental autour de la fragilité de la vie. La jeune fille a grandi. « Je te comprends bien quand tu parles de moi », confie-t—elle à son papa après avoir lu l’ouvrage.
« C’est un instantané, l’image à un instant T, sans discours, précise l’auteur. J‘écris de la poésie parce que je ne suis pas bon en photographie... »
OUEST-FRANCE le 13/02/2017


Poèmes pour guérir
Thierry Radière ne m’en voudra pas si j’évoque l’objet avant son contenu, en effet ce livre est très séduisant, son éditeur, une petite maison associative que j’ai découverte avec cette lecture, a réalisé un joli petit livre qui évoque les livres de comptines. Il en a confié l’illustration à José Mangano qui a inséré de nombreux dessins entre les poésies de l’auteur, des dessins naïfs, des dessins aux couleurs chatoyantes qui attireront à coups sûrs l’œil des enfants et les raviront.
Ce livre Thierry l’a écrit comme une offrande, une offrande thérapeutique, qu’il voudrait, une fois encore, insufflé à sa chère fille atteinte d’un mal pernicieux :
« dans le poème que je t’écris / je cherche le souffle d’un nouveau corps / comme si les mots pouvaient faire tomber l’espace d’une rêverie / Les épées de Damoclès ».
Le mal semble avoir décuplé l’amour que ce père affectueux éprouve pour sa petite fille adorée, il lui dit des mots d’amour, d’affection, impuissant qu’il est devant la maladie :
« je t’écris mes sentiments/ pour ne pas que tu aies peur/ pardonne-moi si je ne sais pas y faire ».
Il cherche à lui faire comprendre que tant qu’il sera là, tout se passera bien pour elle, essayant ainsi de la rassurer et de lui apporter un peu de quiétude :
« que tu avais peur / Que nous n’étions pas là / Que tu nous appelais / Et qu’on ne t’a pas entendue / Mais nous saurons / Que c’est parce que / Nous étions occupés / A jouer les aiguilleurs / De ton sommeil / Prêts à intervenir en cas de problèmes ».
Ainsi, Thierry met en vers son immense amour pour cette enfant affligée d’un mal injuste, laissant libre cours à son immense talent de poète pour la distraire à son univers de souffrance, essayant de la faire vivre comme une enfant normale. Il lui raconte l’école, la maison, les animaux… tout le petit monde ravissant dans lequel elle vit pour le bonheur de ses parents, soustraite au mal par cet amour familial.
Un recueil émouvant, l’amour d‘un père pour sa fille souffrante chérie qu’il voudrait guérir avec les mots d’amour qu’il partage chaque soir avec elle. De la poésie pour enfant, de la poésie pour papa thérapeute, de la poésie à partager avec un enfant même s’il ne souffre pas. Et quand il souffre, parfois la poésie l’emporte :
« parfois la toux s’arrête brutalement / ne demande pas son reste / termine son chantier dans les airs / près des oreilles tremblantes / la nuit la transforme en enclume ».
Denis Billamboz critiques libres.com et Mes impressions de lectures.

Publié par les éditions Soc et Foc, « Le soir on se dit des poèmes », de Thierry Radière, est un livre de poèmes où se mélangent tous les rôles. Je parle ici des rôles d'enfant et de père. En effet, parfois, il arrive que des poèmes semblent avoir été écrits par l'enfant. D'où leur côté plus direct et familier.
Bien sûr, le lecteur comprend qu'en fin de compte, c'est le père qui revit sa propre enfance. Et plus simplement, il décrit les rêves de son enfant.
Mais là encore, les rêves semblent déborder sur l'existence. À travers ces rêves, ces histoires que l'on raconte avant le sommeil, c'est le mode de vie qui se trouve chamboulé. Pourquoi ne pas désormais se déplacer en trottinette, pourquoi ne pas changer tous les jours les draps de son lit, pourquoi ne pas dormir au moins une fois à la belle étoile ?
Même si les impératifs du réalisme à la mode reviennent vite au galop, c'est une bien jolie chose de pouvoir redevenir enfant quand on est adulte.
La tendresse qui traverse chacun des poèmes qui composent « Le soir on se dit des poèmes » le prouve.

Je signale que les illustrations de José Mangano (dont celle de couverture), sur papier glacé*, contribuent à faire de ce livre un bel objet.
Patrice Maltaverne revue Traction Brabant

*Non, pelliculé mat ! note de l’éditeur

 

Écrivain : Thierry RADIÈRE

Thierry Radière vit et travaille comme professeur d'anglais à Fontenay-le-Comte en Vendée.
Poète, romancier, nouvelliste, il est publié dans de nombreuses revues et a plusieurs livres à son actif. Il tient un blog littéraire "sans botox ni silicone": http://sbns.eklablog.com...

Illustrateur : José MANGANO

José Mangano est artiste peintre, poète, sculpteur, graphiste et illustrateur. D’origine italienne, il vit en Belgique depuis ses dix-huit ans. La soif d’apprendre ne l’a jamais quitté. Petit à petit il s’est mis à fabriquer des marionnettes, des masques, à peindre à la peinture à l’huile tout en apprenant à être clown. Il a d’ailleurs dirigé une école de clowns. Son enthousiasme créatif et sa volonté incessante d’être positif l’ont conduit à rejoindre une organisation humanitaire. C’est là qu’il a appris – toujours en parfait autodidacte – l’imprimerie, et la sérigraphie. En 1983, il découvre l’informatique et le graphisme. Actuellement, il gagne sa vie comme graphiste dans la même organisation humanitaire. Les sculptures en papier mâché, le dessin et la peinture sont désormais ses modes d’expression privilégiés . ...

     
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