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KITESURF

texte de Michel LE BRIGAND
illustré par Modeste NAGO

Si l’être humain quitte la terre, il s’amarine pour en découdre avec la mer.
Le kitesurfeur est joueur. Qu’il soit pionnier ou novice, il surfe sur sa condition, pris d’un irrésistible désir d’élévation. Il lui faut compter aussi avec le ciel.
La vague, inlassable et fantasque, n’est qu’une infime partie du tout. Elle initie la glisse mais sait aussi enchanter à mort.
La mer, le ciel, la toile, la vague. Lumières, lignes et couleurs. Les photographies de Modeste Nago glissent sur les mots de Michel Le Brigand pour ancrer leurs images dans la mouvance des éléments.

 

48 pages - Quadrichromie - 15X18 cm - Broché
2015
ISBN 979-10-95089-02-5

 
 

CRITIQUES

Kitesurf/Océan. "Vivre le vent et travailler les jours sans". Délice de la glisse, danse, transe, réussir le virement qui donne des ailes. "La joie déferle". Le kitesurfeur "a obtenu les clés du ciel à basse altitude".
Seconde partie sur la "vague": "Elle répète quelque chose qu'elle ne dit jamais complétement./Elle baille, s'étire ou se met en colère... s'épanche ou caresse".
Né à St-Malo. Michel Le Brigand côtoie l'univers maritime. Il est fasciné par les kitesurfs.
Le photographe franco-béninois Modeste Nago écrit avec la lumière: l'eau devient presque métallique avec la douceur d'un bleu d'aigue-marine. Il aime saisir le kitesurfeur adonné à un sport en accord parfait avec la nature. Dans ses clichés, le sportif devient Triton (mythologie moderne). A partir de ce livre, faire écrire les élèves sur un sport de nature (sortie en extérieur, textes, photos).
OB. Inter CDI mars-avril 2017

Publié le 21/03/2016 par Hervé Leon (MOBILIS)
Dans Kitesurf, le poète Michel Le Brigand et le photographe Modeste Nago observent de drôles d’oiseaux de mer. Ce petit opuscule est un beau livre issu de la rencontre d'un poète, Michel Le Brigand, et d'un photographe, Modeste Nago. L'un est marin, l'autre terrien. Tous deux réceptifs aux ambiances de mer par temps extraordinaire. Deux regards imbriqués d'où émerge un discours fin, sensible et non dénué d’humour sur ce qu'ils observent d'un monde singulier, celui des kitesurfeurs.

Point de juxtaposition des formes, mais une belle articulation des sources entre textes et photos qui nous enjoint de pénétrer ce ballet moderne situé entre ciel et mer. Le récit est mouvement et nous parle d’ailes, de risées, d'écume, de vent, d’aspiration, de vitesse et de glisse. L’image est suspension et nous conduit de l’ombre à la lumière au scintillement et à l’éclat d’une aspiration zénithale toujours plus obsédante jusqu’à l’extase ascensionnelle.

Les deux auteurs nous font ainsi entrevoir par leur regard croisé cet entre-deux toujours difficile à représenter: la tension entre le désir originel d'une quête de toute puissance (“les maîtres des cieux”) et de jouissance (“il passe la ligne invisible, pulvérise les marges, s’émerveille”) et enfin le plaisir existentiel du dépassement de soi (“réussir le virement qui donnent des ailes”).

Le récit nous propulse au cœur même du passage à l'acte dans ce désir d’élévation qui met trivialement en jeu cette triangulation intime entre l'homme, sa machine et son environnement.

Ainsi, au travers de l’attente (“Libérer son aile ou perdre la tête”), du rituel extrêmement précis de la préparation (“Porter attention au matériel dans une distribution des gestes, soft and safe”), puis de la mise à feu des chevaliers du vent (“les soldats courent subitement, décollent du sol, dans la ferveur, précipitent leur élan to move and slide on the sea side”), les deux auteurs nous font partager la réalité de ce bras de fer ininterrompu entre maîtrise et domination (“gare à ne pas être unlucky – satellisé, en chute libre”), dans le chaos d'un ciel en révolution permanente et d'une mer non moins périlleuse (“après la mise en lisse, au délisse de la glisse sur piste lisse, répond la béance de la danse, la transe mordante jusqu’au déni des profondeurs”) que la versatilité du temps peut rapidement mettre en question.

Alors “le vent vous tombe des mains” et vous met en alarme d’un risque éventuel de perdition (“revenir au bord, faire la méduse sur le sable plutôt que le caillou sous l’eau”). Dans les yeux du spectateur, c’est le regard de l’enfance qui prédomine à la fois émerveillé et effrayé de ce qu’il aperçoit (“De loin, c’est très joli, de près, c’est menaçant”).
Un livre qui nous fait entrevoir avec jubilation l'histoire d'une passion, celle de “vivre le vent et travailler les jours sans”.
Kitesurf par Michel Le Brigand, photographies par Modeste Nago, Éditions Soc & Foc 2015, 46 pp., 12 €, ISBN : 979-10-95089-02-5.


Ces poèmes sont de vent et de lutte au sein des grands espaces, de contemplation et de plongée dans les profondeurs de l'être. La mer est toujours là présente qui nourrit aussi les sentences et les rêves, celui si profondément humain de voler pour découvrir comme de pour s'affranchir. Les jolies photos de Modeste Nago, souvent très proches du noir et blanc, confortent l'envie de vivre, donc de s'évader.
Alain Perrocheau. Lire en Vendée.

 

Écrivain : Michel LE BRIGAND

Formateur consultant en psychosociologie à Nantes,  Michel Le Brigand poursuit conjointement une carrière poétique en mêlant le texte à l’image, la voix à la composition sonore, la vidéo. Chaque projet mené trouve sa cohérence dans un lien forme & fond et s’achève par une performance.
Né à Saint Malo, il fréquente la mer sur des voiliers, puis en kayak. Ces virées maritimes lui inspirent plusieurs recueils de poèmes dont MER VEILLE . Il crée plusieurs livres d’artistes  inspiré par la Loire : À Titre de Transport, Nantes pour l’instant, La Ligne du Bord.
Il arpente la côte, fasciné par les kites surfs....

Illustrateur : Modeste NAGO

Modeste Nago est un photographe auteur franco-béninois né en 1965.
De l’Afrique au Japon, de l’Amérique du sud à l’Andalousie, des lieux de vie et de pérégrination, des rencontres et des instants partagés qui ont profondément modelé sa démarche artistique :
« La quête d’un absolu n’est que le reflet d’une porte qui s’ouvre puis se referme sur elle-même… »

Mille pinceaux en main, je puis écrire avec la lumière …
La lumière dont je parle n’est point visible à l’œil ordinaire, lumière du cœur révélatrice de la danse de vie présente partout et en toute chose.
L’image ainsi révélée est prétexte à la poésie et la poésie n’est que prétexte au jeu des formes.
Des modulations colorées, la Vie… la Lumière.
Lumière dans la lumière, au seuil d’un diaphragme ébloui ;
Visions fugaces aux hautes luminescences, où l’ombre dense d’un détail endormi se fait jour au creuset matinal des extases miraculeuses…
Frémir aux doux contrastes délicatement modelés par ces formes pures que caresse l’ambre fluide, en flux et reflux&h...

     
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